De l’indépendance de mon iPhone

Je ne sais pas si c’est le cas pour tous les iPhones en circulation ou si c’est une dernière volonté de Steve Jobs pour m’emmerder et nous rappeler qu’il était puissant, mais il se passe quelque chose avec mon iPhone : il est autonome.

Par autonome, j’entends qu’il vit sa vie d’iPhone comme d’autres vivent leur vie d’aventurier ou d’explorateur.
Mon iPhone fait ce qu’il lui chante: effacer des données, en mettre d’autres en doublon -voire en triplon les jours où il est joueur, reboot tout seul quand on a eu une altercation. De temps en temps, il décide qu’il n’est pas pressé alors il va mettre trois minutes pour lancer son appli. Enfin MON appli.

Voilà ce qui arrive quand il nous énerve de trop.

Puis il y a aussi c’est affreuse manie qu’il a de vouloir écrire les mots que lui-même a décidé : « si, me, se » se transforment systématiquement en « du, le, de ». Forcément, on peut désactiver l’option de correction automatique, mais elle reste néanmoins pratique quand on écrit vite avec nos gros doigts potelés. Puis écrivez un mail dans une langue étrangère… Les gens autour de moi (oui, #LesGens) doivent me prendre pour une autiste quand je le fais.

Ne croyez pas que je l’ai détourné du droit chemin en le jailbreakant. Enfin si je l’ai fait, mais 9 mois plus tard il me faisait tellement comprendre que ça ne lui plaisait pas que j’ai dû le mettre à jour. C’est con parce que lorsqu’il était jailbreaké, j’avais de nouveau des options que j’avais sur mon vieux Nokia 3310 : les accusés de réception. Le truc qu’on se demande pourquoi nous on l’a pas. Oui j’écris tout bizarrement c’est parce que je cherche à être référencée auprès des kikoolol.

Non puis le pire: quand tu es sur une route de montagne à l’étranger (oui il faut cumuler c’est moins drôle sinon), il y a du brouillard, ton GPS tombe en rade on sait pas pourquoi, et que tu dis à ton mec joyeusement : « OSEF de ton GPS, j’ai TomTom sur mon iPhone, on va se retrouver! ». Deux cas de figures se présentent : le premier, tu n’as plus de batterie, vous allez crever dans la montagne. Le second, tu t’aperçois qu’en réalité, l’iPhone n’est pas équipé d’une puce GPS, qu’il te triangule avec la 3G, mais comme tu es dans une montagne ET à l’étranger, tu ne captes pas la 3G, et donc tu peux crever dans la montagne. Plutôt que de souscrire des assurances rapatriement, investissez dans des cartes routières. True story. Enfin à moitié parce qu’on est revenus.

Bien évidemment, les rares fois où je suis loin de lui, je tremble et sue à grosse goutte. Une fois j’ai cru le perdre, j’étais angoissée. Le jour où il a fait sa première chute, j’ai cru perdre un bras. Bras dont il est devenu très rapidement l’extension d’ailleurs. Je ne sais plus comment je faisais avant. Really, j’attendais à un feu rouge piéton sans rien faire, et prenais le bus sans rien? J’ai vraiment vécu dangereusement.

Tout ça pour dire que moi qui prône l’indépendance de tout le monde, je tiens désormais d’expérience que cela ne s’applique pas aux smartphones. Prochain épisode : comment j’ai dompté mon nouveau smartphone Android HTC de la mort qui tue. Ou un Galaxy Note. Je ne sais pas.

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