De ma tentative de me remettre au sport

Il y a quatre mois de cela, mi-mars, un couple d’amis nous avait proposé de les rejoindre dans un chalet à la montagne. Nous y avions été, et alors que je m’étais préparée pour faire du ski-bar, discipline dans laquelle j’excelle, mes amis et mon mec m’avaient quasi forcée à skier.

Il faut savoir que le seul sport que je pratique est le sprint en talons aiguilles, et je le vis très bien. Souvenez-vous de ma dernière tentative de reprise de sport.

J’ai donc dû louer tout ce qui était louable, et emprunter un pull et des accessoires à tout le monde. Non, je n’étais pas particulièrement à mon avantage. Oui, on peut dire que j’avais l’air con.

J’ai alors skié. Ça faisait 6 ans que je n’étais pas montée sur des skis. Je suis sûre que tout le monde s’est marré. Sauf moi.

Moi, j’avais peur de la pente, du ravin, de me prendre quelqu’un dans la gueule, de pas bouffer à midi et de ne pas avoir de réseau durant les trajets en télésiège. Craintes justifiées, ceci dit.

Une fois en haut de la montagne, j’ai bien dû en descendre. C’était une piste noire. Bon, une fois que j’avais enlevé mes lunettes, je voyais le panneau plus clair, presque bleu. PRESQUE, j’ai dit.

Tellement que j’étais crispée, que je faisais de tout petits « S ». Puis il y a eu une bosse, j’ai flippé, je me suis laissée aller dans le décor. Mes skis se sont plantés dans une butte, j’ai bouffé la neige. C’était froid. J’avais toujours l’air con. J’ai entendu un hélicoptère, je me suis dit que j’étais sauvée. Mais ce n’était pas moi qu’il recherchait, à mon grand dam.

En revanche, mes potes et mon mec, eux me cherchaient. Ils m’ont vite reconnue à mon pull vert 70’s, qui était à la mère de l’un d’eux en plus. Ils m’ont attendue et accompagnée pour redescendre. On est passé devant le resto d’altitude, j’ai voulu m’arrêter pour manger, mais ils voulaient encore skier. Pas grave, ça me laissait de la marge pour geeker peinarde au soleil avec un verre.

J’ai voulu tweeter, mais mon Note ne captait pas.

Le bar d’altitude ne prenait pas la CB -je n’avais que ça. La bonne lose. J’ai donc attendu. Et pris un coup de soleil en bas du visage. J’avais l’air très con.

Mes potes m’ont dit que OSEF, que je n’étais pas là pour briller, mais pour skier. C’était facile de dire ça avec un équipement de compèt’ et des lunettes profilées. Il y en a même un qui avait des skis équipés d’une puce pour aller plus vite. Ils m’ont dit que  le ski, il ne fallait pas s’en faire une montagne. Et que justement je devais les descendre.

On a finalement déjeuné un plat de pâtes à 25€, et on est reparti.

Me suis fait doubler par l’école de ski. Les gamins sur les pistes m’ont énervée, ils skiaient mieux que moi. Je devais avoir l’air con.

Le temps que je redescende, il était 16h, la station allait fermer.  Mais j’ai pu rejoindre un vrai bar et enfin descendre ce que j’avais prévu initialement : du vin chaud.

Cette journée de ski, c’était il y a quatre mois. J’ai eu mal partout pendant 2 mois.

Pourquoi je ne raconte cette histoire que maintenant ? Parce que j’ai failli accepter une balade à vélo pour le weekend à venir, et qu’il faut que j’assume l’amer constat négatif du sport sur ma santé. Et que j’ai suffisamment d’auto-dérision pour en rire 4 mois plus tard.

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