Re. (De retour sur le blog)
Bref. Me revoilà.
Il s’est passé plein de choses ces derniers mois. Des choses très fortes, dans le mal comme dans le bien.
Je ne sais même pas vraiment par où commencer.
A mon retour en France à l’automne dernier, je me suis installée chez mon nouveau mec, et ses deux filles. Étant donné que j’avais quitté Monsieur Geekette quelques mois auparavant, mon installation chez Monsieur Compliqué, appelons-le ainsi, était prématurée. Au début je ne la voulais même pas, mais j’étais amoureuse, il a un peu insisté, j’y suis allée, je croyais en notre histoire.
Ça a été rose peut-être deux semaines. Et encore…
La suite de notre histoire n’est que tumultes, colères et réconciliations. Des très hauts comme des très bas.
Je n’aspire pas à une vie dite normale, synonyme de plate pour moi, mais l’ascenseur émotionnel m’a fatiguée. Les reproches pour tout et rien. Sa violence psychologique et physique. Ma violence psychologique en réponse pour me défendre et protéger. Mon incapacité à fuir alors que j’aurais dû partir dès les premiers signes. Ma frustration contre ma propre inertie, à croire que les mauvais moments pourraient s’effacer et notre relation retrouver sa fusion d’antan. Nos réconciliations étaient aussi intenses que nos disputes.
J’ai trouvé la force à la fin de l’hiver de prendre un appartement, j’ai déménagé la plupart de mes affaires mais j’ai continué à vivre avec lui. Parce que lorsque ça allait bien entre nous, je n’avais pas envie de partir, je retrouvais l’homme que j’avais aimé. Et quand ça allait mal, il me retenait, agissait contre mon gré. J’ai cette image où je suis dans la salle de bain à réunir mes affaires, j’ai mon sac à mes pieds, il hurle à côté, je veux partir, il me retient de force alors que tout ce que je veux, c’est partir.
C’était d’un pratique cette période, j’avais la moitié de mes affaires chez mes parents, la seconde moitié était éparpillée entre mon appartement et chez lui. En gros, il me manquait toujours ce dont j’avais besoin.
Puis, j’ai eu l’opportunité de repartir travailler à l’étranger, dans un autre coin du monde que l’année dernière. J’attendais ça. J’ai bondi dessus.
Ainsi, en avril, comme l’année dernière, j’ai à nouveau eu la force de tout quitter. Déménager le reste de mes affaires de chez mon ex. Mettre à plat ma relation, me séparer, puis avancer. Partir. Revivre.
Depuis, je suis heureuse. Tout recommencer fait du bien. Nouvelles rencontres. Nouveaux horizons. Nouveaux projets. Nouvelles perspectives.
J’ai un millier d’anecdotes à raconter sur ce blog. Tellement que je ne sais pas par où commencer, ni comment m’y prendre. Au rythme de mes connexions (trouver du temps pour sortir avec le PC pour trouver du wi-fi et me poser n’est pas simple), je vais sûrement n’en raconter aucune ^_^
Enfin si :
Quand on ne reste que quelques mois dans un endroit, quand on a une date de retour, on vit intensément chaque moment. On sait que tout ce qu’on a n’est là que pour un temps donné. C’est déjà le cas dans la « vie normale » mais on ne le réalise pas forcément, à être dans un schéma établi et routinier. Ainsi, je vis le moment présent et c’est bon. Les journées sont longues mais denses et intéressantes parce que j’adore mon travail, les nuits sont courtes et passionnées parce que j’ai rencontré un mec qui me plaît carrément et que ma date de retour pose un vrai problème.
Je vole des moments pour me reposer, apprécie les micro siestes et les câlins furtifs avec mon mec lorsque l’on se croise.
J’ai parfois le mal du pays quand je vois que les choses bougent enfin en France mais que je ne suis pas là pour y participer. Lorsque je vois sur Facebook mes amis tous réunis, sans moi. Que je rame pour me connecter à internet par satellite et que je paie cela une fortune alors qu’avant j’avais la fibre optique. Quand je constate un décalage avec mes amis, que lorsque je leur demande « quoi de neuf ? », ils me répondent qu’en trois mois leur vie n’a pas eu de révolution entre leurs problèmes de couple et de travail. Par contre moi, durant ce même laps de temps, j’ai découvert plusieurs pays, rencontré plein de gens, fait des expériences qui me marquent. Mais je ne peux pas vraiment leur raconter tout ça, parce que je sais pas par où commencer mes histoires, et que je ne veux pas être celle qui étale. Alors je dis « ça va super ».
Puis, chaque matin en regardant dehors, chaque soir en repensant à ma journée, je me souviens pourquoi je suis partie, et pourquoi je ne compte pas revenir.
25 comments
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Diantre, c’est court tout ça !
Va falloir que je trouve le temps pour un comeback moi…
Court ?!
Je me suis fendue d’un billet de rattrapage de ce mon absence là !
Bah l’autre soir je ne voyais que deux lignes ! o_O
Ha bon ?!
Quand on aime, on trouve toujours tout trop court. Je comprends Natroll.
Certains attendent d’être à la retraite pour vivre ce que tu vis. Liberté, découverte, émerveillement. Profites en tant que tu le peux. Carpe Diem… Profites du temps présent dans le autant oublier l’avenir, ton futur tel qu’il le sera lorsque tu auras écumé chaque mer, chaque terre, chaque village que la vie t’aura mis devant tes pas. Apprends sur toi, ton moi profond. Essaye de découvrir ce que tu recherche, ce que tu veux de ta vie.
Bizes
Pas facile , facile , voila une des raisons pour lesquel je reste célibataire , pas peur d ‘ un conflit , mais par peur de me trompé / perdre mon temps . Si tu t ‘ épanouie , tant mieux
Se mettre en couple ce n’est pas perdre du temps, c’est vivre une aventure. Que celle ci dure 1 jour, 1 an ou plus, si tu le vis et non le subis, tu ne perds pas ton temps et ne te trompe en rien. La vie de couple qui dure toute la vie et au delà, ce n’est qu’une foutaise religieuse pour empêcher les gens d’aller à gauche et à droite, un besoin que la personne qui nous accompagne nous appartienne alors que nous ne sommes pas des objets (ce sont ce genre de perception de la vie qui crée des tensions dans les couples, des jalousies qui ternissent l’amour que nous portons à l’autre). Ce qui ne veut pas dire que certaines aventures ne durent pas toute une vie mais simplement nous avons chacun nos différences qui font de nous ce que nous sommes, des êtres à part entière.
J’aime beaucoup ta philosophie KaRimelo ! 😉
Merci bien Natroll
Ravi de te revoir ! \o/
Ça faisait longtemps, mais je suis bien content de voir que tu as fini par retrouver ton bonheur dans l’aventure et les voyages. J’espère que tu nous raconteras (au moins tu n’auras pas de prétexte pour dire que tu n’as pas d’idée de billet à écrire) histoire de partager ça avec nous, pauvres gens bloqués dans le pays des libertés décroissantes.
Vis et profite ! 🙂
Ah tu es en Russie ! Tu n’aspires vraiment pas à une vie dite normale : en Russie alors que « tout le monde » va aux, ou rêve des, États-Unis d’Amérique. d:-)
J’y suis restée un moment en effet, en Russie. Mais j’en suis partie il y a quelques semaines. Et bientôt les USA, même si je n’en rêve pas.
Ah ouai pas mal de choses.
En tout cas profite bien.
Et tu peux écrire sans avoir de connexion ;p
la connexion est nécessaire que pour nous envoyer ton texte 🙂
Bises
Trenty a raison. Ainsi dans ce blog semestriel, nous aurions plus d’un billet à lire à chaque publication.
Oui mais Google n’aime pas ça !
Si tu préfères faire plaisir à google plutôt qu’à tes lectrices et lecteurs, c’est ton choix…
Si j’écrivais pour Google, je publierais plus souvent pour donner à manger à la bête et ne pas perdre mes positions… 😉
Merci les copains pour tous vos commentaires. J’avais peur que le Web m’ait oubliée depuis le temps.
Oh bin moi j’sais même pas qui vous êtes, j’ai vu de la lumière, je suis entré :p
Alors sois le bienvenu 😉
Eh non, le web ne t’avait oublié ! J’avais d’ailleurs posté un commentaire pour savoir pourquoi tu étais partie et quand est-ce que tu allais revenir. Bienvenue ici alors ! Euf…. re-bievenue … chez toi !
Hmmm va falloir que je remonte le fil de mes commentaires… Le blog a eu des soucis, en plus de mes connexions !
Merci de ton passage !
Trenty a raison! Ecris quand tu n’a pas de connexion dans word et après tu n’auras qu’à publier quand tu retrouves le net avec du wifi, au moins on aura plus souvent des nouvelles 😉
Tu vois tu as toujours pleins de lecteurs !
Je le fais pour les mails, pour d’autres trucs. Mais il faut déjà trouver du temps tout court. Mais j’essaierai de publier un peu plus quand je repartirai ! 🙂
Les lecteurs <3