La vie comme elle vient
Sept mois après mon départ, j’ai bien dû revenir à mon port d’attache. Avant de rentrer du bout du monde, j’ai fait une longue escale de trois semaines sur des îles où la randonnée et la glande sur une plage ont été deux activités diurnes régulières, et les soirées à refaire le monde autour de cocktails une activité nocturne tout aussi intéressante. Après tout, pour découvrir une culture, il faut échanger avec les locaux, et les locaux, ils boivent pas mal de cocktails. Alors voilà.
Je suis rentrée mais comme depuis deux ans je fais des allers-retours et ne reste finalement que peu de temps chez moi, j’ai rendu en septembre dernier mon appartement et je suis retournée… chez mes parents. Si on m’avait il y a dix ans quand je les avais quittés pour emménager avec mon amoureux de l’époque qu’un jour j’y reviendrai de mon plein gré, je n’y aurais pas cru.
Mais, la vie comme elle vient.
La vie de nomade a du bon, du très bon même, mais demande aussi quelques sacrifices, tels ceux de ne pas avoir d’appartement (enfin c’est possible mais c’est un peu bête de payer un appart’ tous les mois pour n’y vivre que deux mois dans l’année), et une relation de couple stable.
Toujours, la vie comme elle vient.
Partir signifie aussi quitter ceux et celles que l’on aime. Être loin d’eux et d’elles lors des moments importants. J’ai manqué un mariage et une naissance d’une amie, le décès de ma grand-mère. Alors, revoir tout le monde, passer du temps avec tous.tes. Au final, c’est ça qui restera.
Et puis, la vie comme elle vient.
J’ai rencontré récemment un homme qui semble prêt à accepter mes départs. Une belle rencontre, une chouette histoire qui se construit.
C’est bon de retrouver la hâte de revoir son mec le soir, d’avoir le cœur qui s’emballe quand on voit son nom s’afficher sur l’écran du smartphone, de ne rien faire ensemble, de rire de trucs bêtes.
Ça peut paraître simple et évident pour vous, mais c’est quelque chose qui ne l’est plus pour moi. Sur ma base loin de tout, j’ai de jolies histoires, mais elles sont toutes à durée déterminée. On arrive, on reste quelques mois, puis on s’en retourne à notre vie chez nous, notre quotidien. Puis le dernier mec qui m’a donné un sourire bête, c’était l’été dernier. Ça remonte un peu, quand même.
Je repars fin juillet, pour plusieurs mois. En attendant, je prends la vie comme elle vient. Et c’est bon de se laisser aller.
Puis je vais pouvoir prendre du temps pour enfin refondre l’intégralité du site. Il est plus que grand temps.
18 comments
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Pour une personne (homme ou femme) prête à accepter les départs, je crois qu’il faut aussi accepter le risque de ne pas la retrouver au retour. Sinon quel est le masculin de Pénélope ?
Je me réponds à moi-même :
Ça doit être Pénélaud.
Ahah ! Tu ne m’as pas laissé le temps de trouver une réponse. Je valide Pénélaud.
Excellent Cristophe !
La vie est belle et vaut le coup ?
Toujours !
Bonjour Madmoizelle Geekette
Le titre de votre article ne m’a pas laissé indifférent, Vous m’avez donné une citation que je cherche depuis longtemps, ce n’est pas évident de s’habituer à vivre comme ça, car nous avons trop souvent peur, peur de ne pas être capables, peur du jugement des autres..
J’admire votre courage, votre liberté, et votre façon d’être.
Un apprenti
Bonjour Dany,
c’est aussi et surtout le titre d’un roman de Romain Gary. 🙂
Au plaisir de vous lire !
En effet partir c’est bien mais c’est aussi un peu une fuite en avant. Ce qui est positif c’est que c’est en partant que l’on se rend compte de ce qu’on a chez soi.
J’ai eu fui par le passé, mais désormais, ma vie est ici et là-bas. Et clairement, on se rend compte que des petites choses de « chez nous » nous manquent carrément.
Aussi ce qui est rigolo à l’étranger, c’est que tous les Français sont nos amis 🙂
C’est clair c’est un peu risqué ton histoire !
Mais qui ne tente rien n’a rien alors bonne chance 🙂
Si tu passes dans le secteur cet été avant de repartir tu sais ou frapper à la porte :p
Depuis la publication de ce billet, les choses avec lui ont évolué et sont devenues merveilleuses 🙂
Yessss j’essaierai de venir dire bonjour 😀
J’aimerais bien pouvoir partir aussi mais pas simple quand on est pas tout seul et qu’il faut pouvoir trouver comment vivre 🙂
C’est un choix un peu difficile mais on ne vit qu’une fois et il faut en profiter.
Un post vraiment agréable à lire, ton histoire est intéressante et il me tarde de découvrir la suite de tes aventures. Tu comptes faire suite à ton récit ?
Merci pour ce blog.
Merci de ton passage. Oui je publie ici de temps à autre ! 🙂
On peut considérer que la vie est une suite incessante d’expériences, d’aventures et de rencontres. C’est très nostalgique ce que vous avez écrit, ça nous pousse à redéfinir ses priorités.
Billet intéressant ! merci pour le partage