Repartir
Depuis que j’ai choisi de vivre à l’étranger un peu loin de tout, j’ai appris à dire au revoir aux gens que j’aime. Ceux qui vivent dans ma ville d’origine et ceux que je rencontre ici et là.
Et s’il y a bien quelque chose que je n’aime pas faire, c’est dire au revoir. Quand encore c’est à des personnes que je sais que je reverrai, ma famille par exemple, c’est supportable. Mais quand c’est à des amis avec lesquels j’ai vécu des choses fortes, et que même si on s’apprécie sincèrement, on sait que la suite va nous embarquer dans son sillage et que même si l’on s’enverra des nouvelles de temps à autre, et qu’on se reverra sûrement dans quelques mois ou années, nous aurons à court terme des objectifs différents qui vont nous éloigner. Puis dire au revoir à des hommes (enfin un surtout, les autres je me suis plus protégée) avec lesquels un avenir existait, mais qu’une fin de contrat de travail met fin à cette histoire, ce n’est pas terrible.
Bref, je n’aime pas dire au revoir.
Je suis rentrée chez moi pour mon inter-contrat mi-mai. Après m’être gavée de fromages et de petits gâteaux bien français parce que tout un hiver sans raclette, ce n’était pas simple, j’ai rencontré un homme (que nous appellerons Pénélaud, d’après une brillante idée de Cristophe, en commentaire d’un précédent billet) avec lequel, rapidement, la seule question n’a pas été si je tomberai amoureuse mais quand. Et ça a été assez rapide, et réciproque 🙂
Évidemment, mon inter-contrat est du coup passé à une vitesse folle, et voilà déjà venue l’heure de reprendre la route.
Je suis contente de repartir. Ca va être génial, je retrouve mon amie et binôme pour ce contrat, nous allons dans des régions du monde superbes, ça va être passionnant.
Mais l’idée de dire au revoir à Pénélaud ne me fait pas du tout plaisir. Mais alors pas du tout.
Cependant, je ne verrais pas renoncer à mon contrat, ni à cette vie que j’ai choisie.
Alors, on se projette à dans quatre mois, on fait plein de trucs à deux, on optimise chaque jour, chaque nuit, pour passer un maximum de temps ensemble.
Au moins nous retrouverons-nous début décembre.
Bref, je n’aime pas dire au revoir.
16 comments
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C’est à la fois gai et triste ton histoire Geekette.
Pourvu que tout se passe bien avec « Pénélaud » !
Hâte de lire les suites de tout cela !
#CœurSurToi
Merci mon Natroll <3
Je vous souhaite, à toi et à Pénélaud, la même quantité de sable dans des sabliers semblables.
Merci Cristophe. 3 mois après mon départ, tout va bien avec Pénélaud, on s’est même vus ! 🙂
C’est tellement sous-estimé l’expatriation, c’est le genre de billet qui redonne la foie lol
C’est un choix de vie particulier. Parce que devoir finalement presque tout recommencer à chaque nouveau contrat, ça doit être à la fois enrichissant et par moment décourageant surtout quand on fait de belle rencontre 😉
La vie est un apprentissage tous les jours on apprends à aimer, se séparer, décider, quitter….
Une belle histoire qui nous apprend qu’il faut prendre ce qu’il y a à prendre. Faire des choix n’est pas toujours facile. Il vaut mieux avoir des remords que des regrets !
Bonjour,
Je viens de tomber sur ton blog de petite geekette et c’est plutôt agréable à lire. Je te souhaite bon courage pour la suite des événements en attendant le prochain billet 😉
Merci pour ces quelques lignes bien que peu joyeuses. J’ai trouvé votre article agréable à la lecture et je vous souhaite bon courage et de bonnes futures retrouvailles.
Hey,
Je viens de tomber sur ton blogue, et je dois dire que j’aime bcp bcp ton style.
J’ai moi même habité 3 ans au Cambodge et je sais ce que c’est de ce dire au revoir (et dans les deux sens puisque j’ai quitté une fille à qui je tenais beaucoup pour aller vivre là bas).
J’espère que tu as retrouvé Pénélaud car c’est l’hiver.
A bientôt
Thom
Pas facile la vie d’expatrié … Les gens ont tendances à ne voir que les avantages…
Sinon j’ai beaucoup ris au passage sur les fromages ^^ J’ai tendance a blinder mes sacs quand je rentre de France au plus grand plaisir des agents de sécurité de l’aéroport (un coup ca passe, un coup non… va comprendre!) et des personnes assises à coté de moi !
Aaaah mais clairement, j’emporte aussi du fromage (je le fais mettre sous vide, ça évite que mes vêtements puent le reblochon), et de la crème de marron !!
Me souviens que l’une de mes colocs, une danoise, quand j’avais fait un semestre Erasmus, était trop dégoûtée par l’odeur de mon munster (qui n’avait pas voyagé sous vide à l’époque) dans le frigo commun ahahah !!
Une belle histoire de la vie .. je vois beaucoup de similarité avec les pensées bouddhistes et la philosophie de bouddha !
Même si c’était entre deux villes de France et que ma famille m’a suivi, j’ai du quitter une vie que j’avais mis presque 10 ans à construire et je te confirme que cela a été très très compliqué !!!
J’ai été dans une situation similaire, je comprend ton ressenti. Ce n’est jamais simple de vivre à l’étranger.