Du paranovirus et des conséquences sur mon manque d’affection
Ca fait un bail que je n’ai pas blogué. Quand je suis en contrat dans mes bases loin de tout, j’ai moins le temps de me poser pour écrire ici. C’est une bulle, je galère avec la connexion, je dédie mon temps libre à mon mari et à la salle de sport.
Sinon, le blog va avoir 9 ans le 19 mars. P’tain 9 ans. Si j’ai le temps et la bonne connexion, j’essaierai d’organiser un petit concours pour fêter ça, à l’ancienne.
Parce qu’à l’heure où j’écris ces lignes, je suis dans un recoin paumé de la Patagonie chilienne, toujours sur l’une de mes bases éloignées de tout. Un jour je vous en parlerai plus en profondeur hé hé. J’ai de quoi écrire un livre sur les histoires qui se passent ici. Je le fais d’ailleurs, ce qui explique que j’ai moins de temps pour publier des billets ici.
Je devais bientôt rentrer, le 21 mars. Je suis arrivée début décembre ici, et au bout de presque quatre mois, j’étais contente de rentrer à la maison. Pénélaud commence à s’impatienter, et il me tarde aussi de le retrouver. Je suis sérieusement en manque d’affection -de sexe aussi, il faut dire ce qui est ahah !
MAIS MAIS MAIS… On a eu une réunion sur la base ce soir. Evidemment, nous vivons en petit nombre, dans un milieu fermé, les rumeurs vont bon train. Le moindre truc prend vite de grosses proportions, les rumeurs enflent très -trop- vite. Le siège de notre boîte a décidé qu’il n’y aurait plus de relèves jusqu’à nouvel ordre.
Ce qui fait que j’ai appris aujourd’hui qu’à cause de cette p’tain de psychose causée par ce p’tain de virus COVID-19, je ne vais pas pouvoir rentrer à la date prévue dans mon contrat de travail. La personne qui devait me remplacer ne peut pas venir, elle est bloquée en France. Nous devions faire la relève à Valparaiso, au Chili, et les français.es ne sont plus les bienvenu.es apparemment, vu qu’il y a eu des cas à Santiago.
J’ai encaissé le coup. Après tout, je suis plutôt bien ici, la Patagonie est belle, je m’éclate au boulot, puis ce n’est qu’une question, normalement, de 10 ou 15 jours.
Mais Pénélaud a mal accusé l’information. Forcément, le pauvre m’attend depuis trois mois, et à dix jours de rentrer, je lui annonce que je ne rentre pas. Ce n’est pas simple à gérer émotionnellement. Depuis que nous nous sommes mariés, je suis partie trois mois naviguer en Arctique, revenue un mois et demi à la maison, repartie trois mois et demi à 13 000 km. Sa patience a des limites, que nous avons atteintes.
Bref, je suis coincée au Chili. Je vais au resto du coin manger du ceviche pour prendre mon mal en patience, je bois du pisco sour pour oublier.
Mais bon, le manque de sexe, quand même… P’tain de virus.
4 comments
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Bon courage !!!
Il y a aussi beaucoup de paradoxe par rapport au virus… Là la France ferme toutes les écoles, crèches…mais là où je bosse (avec des enfants) on ne ferme pas la structure… ce qui n’est absolument pas logique…
J’espère que tu vas pouvoir rentrer vite retrouver ton mari et je comprends le manque de sexe 😉 avec le boulot et les aléas de la vie, je n’ai pas vu mon copain pendant presque tout le mois de février…les retrouvailles ont été très chaudes 😄
Merci ^^ en vrai, plus que le sexe, c’est l’affection qui manque. On a beau se faire des câlins chastes entre nous, il n’y a pas le même échange que quand c’est avec celui ou celle que tu aimes. Bref, en attendant de prendre mon pied, je prends mon mal en patience !
Bon courage à toi aussi dans ta structure !
Oui, l’affection (et tout simplement la présence de l’autre) manque vraiment ^^
En tout cas bon courage !!!
(En fin d’aprem on a eu de nouvelles directives, on ferme notre structure au public mais les employés doivent venir bosser, sachant que 90% de mon travail se fait en présence des enfants… Encore de la logique…pis comme on ne sait pas qui est contaminé ou non, sachant qu’il y a des cas avérés dans le quartier où je bosse… toujours de la logique…)
La parano qui n’a besoin de rien pour s’exprimer s’appuie pour une fois sur une base sérieuse, hélas.