De ma marche sous la pluie à Sin City
Quelques jours à Sin City. J’attendais avec hâte la réouverture des frontières pour m’échapper une dizaine de jours. Après tout, ça fait déjà deux mois que je suis rentrée en France et je ne sais pas quand je repartirai sur l’une de mes bases loin de tout.
Mon dernier séjour remontait à 18 mois. Je n’en ai passé que 8 à la maison entre temps, ce qui fait que de cette année et demie, je n’en ai rien vu passer.
Généralement, ces dernières années quand je me suis rendue à Sin City, j’ai été hébergée par un ancien amant ami. On s’est baladé.e dans la région. On a fait 8 heures de bateau AR pour aller voir une falaise à oiseaux. J’adore. On a refait le monde en buvant un bon vin. Je suis allée courir le long du fleuve. On a dîné au petit resto du coin. J’ai râlé parce que le prix des transports en commun avait augmenté. J’ai apprécié le résultat post-travaux d’un embarcadère, le chantier ayant pris trois ans. J’ai raconté ma vie à la dame qui vendait des masques avec un écusson de Sin City brodé dessus #touriste.
Le dernier soir, alors que je rentrais à pied chez mon ami, il s’est mis à bruiner. Cette petite pluie fine typique de la région. D’ordinaire, quand il pleut chez moi, j’accélère le pas, je rentre vite. Là, j’avais conscience de marcher dans cette ville que j’affectionne tant, j’ai apprécié cette marche sous mon parapluie. J’aimerais marcher sous la bruine de cette ville plus souvent, en fait.
C’est l’instant précis que Pénélaud a choisi pour m’appeler. J’étais en plein spleen. Je lui ai dit d’un ton tristoune que j’aimerais qu’il découvre avec moi cette ville et qu’on vive ici (en vrai Sin City c’est ma bulle à moi et ça ne me dérange pas qu’il ne la connaisse pas). Ce n’est pas dans nos projets de couple. Autant de mon côté, mon travail me permettrait de m’installer n’importe où, autant le sien le restreint à la France. Et changer de métier ne fait pas partie de ses projets. C’est pourquoi nous acceptons cet équilibre, mes départs réguliers, mes absences.
J’écris ce billet depuis l’avion qui me ramène en France. Évidemment, écrit dans l’émotion du moment.
J’avais acheté une carte que j’avais trouvée dans un aéroport une fois, je l’ai retrouvée récemment en faisant du rangement. Elle disait « if you still talk about it, you still care about it« .
J’ai toujours en mémoire un commentaire que m’avait laissé un lecteur qui se reconnaîtra qu’il se pourrait qu’un jour, que je ne ressente plus rien en allant à Sin City. Mon histoire avec cette ville est forte depuis le début. Je lui avais dit au revoir en 2013, pensant qu’il le fallait pour avancer dans mon ancienne vie. Il y a eu des fois où j’ai pensé que c’était la dernière et que ça m’allait. Entre temps, tout à changé pour moi et je suis stable comme je suis.
Mais il y a toujours cette petite voix qui me chuchote que j’ai ma place ici.
PS : j’ai de plus en plus la flemme de faire de nouveaux visuels alors je recycle allègrement les anciens. ^^
2 comments
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Je te lis depuis des annnnnnées , je ne suis toujours pas sûr de percer le mystère : mais quelle est cette ville ? 😉
Continue stp, c’est agréable de te lire.
Je préfère garder le mystère ici ! Mais je peux te le dire en privé si tu veux ^^
Merci pour ta fidélité !